Nous sommes en 2013. Le directeur du FBI prononce un discours intitulé
The Going Dark Problem (Le problème de la fuite dans l’obscurité). Il met solennellement en garde contre une menace émergente pour les forces de l’ordre. Depuis les révélations de Snowden, la sensibilisation croissante du public à la surveillance a encouragé l’utilisation à grande échelle des technologies de chiffrement – ce qu’il considère être la technologie idéale pour les criminels.
Malheureusement, la législation est en retard par rapport à la technologie, et ce décalage a permis l’apparition d’un problème significatif de sécurité publique. Nous l’appelons “la fuite dans l’obscurité” (“Going Dark”)
James Comey, directeur du FBI
Ce discours a mis en lumière un nouveau risque : la diffusion massive du chiffrement menace de créer un environnement en ligne impénétrable, que les forces de l’ordre ne pourront pas investir. Nous affirmons que ces zones d’ombre sont indispensables à la réalisation d’une société véritablement démocratique. Le développement récent des DAO et de la finance décentralisée (DeFi) représente un pas de plus dans cette direction.
D’autres percées dans le domaine de la cryptographie, telles que les preuves à divulgation nulle de connaissance (zero-knowledge proofs), ouvrent une nouvelle ère de remises en cause et de bouleversements. Ce document donne un aperçu de ces avancées et présente notre projet : DarkFi.
DarkFi n’est pas une start-up. C’est une expérience économique démocratique, un système d’exploitation pour la société.
Destruction sociale et Megamachine
La situation s’est développée depuis que le discours de Comey en 2013. La logique de l’expansion permanente de l’État, accompagnée d’une émission monétaire débridée et de l’industrialisation de masse ont plongé la société dans un état de guerre permanent. Le pouvoir et l’appareil d’État contrôlent, oppriment et surveillent la société tandis que la big tech nous emprisonne dans une cage numérique.
Cet état de guerre a été appelé “sociocide”. La société est progressivement privée de sa nature morale et politique. Le peuple se transforme en masse docile.
L’Internet devient un moyen d’extraire du profit à partir de la plus inepte des activités : cliquer sur des publicités. Il conduit à la collecte massive de données personnelles et à l’édification d’une méga-machine de surveillance. Il encourage la docilité et la consommation plutôt qu’à une utilisation active individualisée. Il s’agit d’une architecture d’oppression basée sur le contrôle de l’utilisateur.
Des intelligences artificielles sont constamment perfectionnées pour faire la guerre à la résistance et renforcer l’aliénation des personnes incarcérées dans des mégapoles géantes. Avec l’arrivée des monnaies numériques des banques centrales (CBDC) et du revenu de base universel (UBI), le pouvoir centralisé cherche à fermer les arènes économiques concurrentes. L’État corporatif tend à monopoliser la vie économique. L’introduction du crédit social en Chine a été une expérience instructive que les États occidentaux cherchent à imiter.
Ce qui reste dans ce monde appauvri est une nouvelle et sinistre forme de fascisme et une société épuisée qui a perdu son tissu moral et politique. Une telle société est incapable de s’auto-organiser ou d’agir de son propre chef. La méga-machine produit constamment des méthodes innovantes pour extraire le pétrole du sol, le poisson des océans et le sang de la société, alors même que ces ressources s’épuisent jusqu’au point de non-retour.
Pendant 20 ans, nous avons contribué au logiciel libre. C’était un mouvement d’une vitalité et d’une créativité incroyables, qui explorait des idées bien avant que l’industrie du logiciel propriétaire n’ose y toucher. Mais être un développeur de logiciels libres à plein temps était difficile. Nous avions beau créer énormément de valeur, nous étions pour la plupart sans ressources. Il n’y avait pas de moyen de récupérer une partie de cette valeur que nous produisions. Cette incapacité limitait l’expansion du mouvement. De brillants concepts n’ont pu être réalisés et la société n’a pas profité de leurs bénéfices potentiels.
Pourtant, le mouvement du logiciel libre disposait de développeurs de premier plan et d’une communauté convaincue. Mais le mouvement manquait tout simplement de ressources en raison de l’absence de modèle économique.
Tokenisation
La tokenisation nous offre à présent une alternative. La monnaie programmable présente tout un éventail de techniques permettant de développer l’économie des réseaux.
L’ingénierie des tokens et les DAO sont en train de briser le moule de l’ancien monde. L’ancien monde est extractif, hiérarchique et rigide. Le nouveau monde est riche, intense et créatif.
Dans le modèle traditionnel de l’entreprise, il y a une dichotomie consommateur-producteur. Cette distinction n’existe pas en crypto. L’accent est mis sur la communauté et la richesse collective. A la différence du modèle de l’entreprise exploitant les utilisateurs à des fins lucratives et monopolisant le profit, les propriétaires et les producteurs constituent eux-mêmes la communauté.
La valeur d’un projet est directement proportionnelle à sa communauté. Les tokens capturent la valeur générée par une communauté et la lui retournent. La capacité des projets à stimuler l’enthousiasme et l’engagement est donc cruciale. Les communautés encouragent l’autonomie des individus par la participation et le narratif. Cela conduit à son tour à des transformations démocratiques induites par la sensibilisation de l’individu aux valeurs d’autogestion et d’autodéveloppement.
Cette évolution sociale n’est nulle part plus apparente que dans les DAO. Les DAO sont une nouvelle forme de gouvernance qui permet aux forces démocratiques latentes de se rassembler et de s’organiser avant que les forces du pouvoir et du capital ne puissent les dominer. Elles permettent d’explorer des modes de libération nouveaux. Les utilisateurs deviennent des parties prenantes participant directement aux décisions de gouvernance. Ils peuvent influer sur les objectifs de développement, les caractéristiques des projets, les modes de rémunération, l’allocation des capitaux, les investissements.
La politique est fondée sur le développement d’espaces publics de délibération. C’est sous cet angle que la crypto est profondément politique. La politique consiste à prendre des décisions concernant les intérêts collectifs de la société, tels que le bien-être, la sécurité et la liberté des individus qui la composent. En ce sens, politique et démocratie directe convergent.
L’ancien modèle technologique est anti-politique car il ôte la propriété au peuple et la place entre les mains de monopoles. L’ancien modèle encourage foncièrement la passivité et l’indifférence, en réduisant les gens à des consommateurs. C’est essentiellement ce à quoi conduit la technologie moderne, depuis l’origine de la civilisation il y a 5000 ans.
L’entrée Wikipedia (en anglais) pour “civilisation” indique :
La civilisation concentre le pouvoir en étendant le contrôle de l’homme sur le reste de la nature, y compris sur les autres êtres humains.
Au cours de l’histoire, la lutte entre la société démocratique et le système étatique de la civilisation est passée par des phases d’intensité variable. Parfois, cette lutte a éclaté en conflit ouvert. A d’autres moments, une paix précaire s’est installée. Le conflit s’est intensifié à l’ère moderne. La société est aujourd’hui confrontée à des moyens de coercition automatisés, à la surveillance de masse et à des opérations de manipulation visant à saper la liberté morale et politique du peuple.
Groupes politiques autonomes
Le totalitarisme ne peut pas être défait sans insurgence. La déférence ne fait qu’enhardir les puissants. La terreur totalitaire se déchaîne quand l’opposition disparait et que le pouvoir en place ne la craint plus. La complaisance nourrit le totalitarisme. Pour le contrer, résister est essentiel.
Les sociétés parallèles constituent des poches de liberté, renforcent l’idéologie de résistance et forment la base d’une nouvelle société. Elles peuvent être consacrées aux technologies, à l’économie, à l’éducation ou à la culture.
Avec les DAOs et la finance décentralisée (DeFi), nous pouvons créer des nations démocratiques où cultures, ethnicités et options politiques diverses cohabitent au sein d’une structure confédérale.
DAOs + DeFi = Groupes Politiques Autonomes
Sous la forme de groupes politiques autonomes, de nombreuses nations peuvent exister en ligne, libre de toute domination externe. Ces nations sont contrôlées par leurs propres communautés. Les décisions proviennent de la base.
Multi-Chaines
Il y a une histoire de la monnaie qui se résume ainsi : au début des temps, les gens troquaient ce qu’ils avaient en trop. Tu as une pomme. Elle a une orange. Le commerce nécessite un moyen d’échange. La monnaie émerge en réponse à ce besoin.
Nous avons tous entendu cette histoire. Sauf que c’est un mythe. Elle ne s’est jamais produite dans la réalité.
La Mésopotamie ancienne a connu des réseaux bancaires sophistiqués bien avant que la monnaie n’existe. Ces réseaux permettaient toutes les opérations offertes par les banques modernes, telles que les prêts, les dépôts, l’échange de devises et le réglement des dettes. Babylone, le berceau de la civilisation humaine, était la florissante capitale financière de la région et un marché actif de contrats à terme. L’argent a émergé de ce système de réseaux de crédit. Bordereaux de dépôt et contrats à terme étaient échangés sous la forme de jetons d’argile qui pouvaient être brisés. Ce n’est que plus tard, lors de l’émergence de l’empire Perse, que le système monétaire bimétallique à base d’or et d’argent est apparu.
La leçon de l’Histoire est la suivante : les réseaux économiques viennent en premier. C’est le transfert de valeur au sein de réseaux qui donnent à la monnaie une signification qu’elle ne possède pas intrinsèquement. La monnaie hérite de propriétés issues des réseaux financiers dans lesquels elle est utilisée.
En 2010, le concept de monnaie saine était au coeur de la création du Bitcoin. Le monde crypto s’est ensuite développé en produisant de nouvelles classes d’actifs. Nous avons vu d’abord de nouvelles blockchains comportant des fonctionnalités uniques, comme Monero. Ethereum fut la première à offrir une architecture de généralisation des traitements, suivie par la multiplication des ERC20 (standard de tokens que chacun peut créer sur Ethereum) et l’explosion des ICO (Initial Coin Offering, mise en vente initiale de tokens). Mais la nature du monde crypto a fondamentalement changé. La DeFi nous invite à penser dans une perspective d’écosystème, à considérer des réseaux d’échange de valeur plutôt que des tokens isolés.
Nous étions habitués à appréhender les crypto-monnaies et leurs blockchains de façon indépendante. Ceci est Bitcoin, ceci est Monero, ceci est Ethereum. Nous raisonnions à partir d’entités atomiques et autonomes. La DeFi rend possible un autre mode de raisonnement, basé sur les écosystèmes, les réseaux, les flux de liquidité.
Avec la DeFi, nous voyons surgir un système financier parallèle sophistiqué. Les tokens natifs de blockchains perdent de leur prééminence au profit d’instruments et de réseaux. L’ingénierie financière permet d’interconnecter ces réseaux, d’amortir la volatilité des cours et de transférer efficacement les actifs. Il s’agit d’un environnement quasi-bancaire dédié au monde crypto, qui y gagne un avantage radical : les fonctions financières sont plus puissantes et plus fondamentales que la seule monnaie.
Plus de 1% de tous les bitcoins émis à ce jour sont aujourd’hui sur Ethereum et ce nombre grandit rapidement. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive.
Divulgation nulle de connaissance (Zero-knowledge)
La crypto-anarchie consiste à utiliser la cryptographie pour créer des espaces de liberté résistant à la force coercitive exercée par les monopoles du pouvoir et du capital.
Un tel espace de liberté est la semence d’une nouvelle société démocratique. Ces structures sociales sont résistantes par construction au contrôle d’état et au pouvoir totalitaire. Elles contrent l’atomisation sociale et promeuvent des relations librement établies entre ceux qui chérissent la liberté.
Ce sont des espaces dissimulés, utilisés par une alliance de forces démocratiques.
Le Zero-knowledge (ZK, en français “divulgation nulle de connaissance”) est une science aux applications puissantes, susceptible d’ouvrir de vastes espaces de liberté.
ZK nous permet de créer des smart contracts (programmes exécutés sur une blockchain) anonymes. N’importe qui peut écrire un programme anonyme fournissant une “preuve”. Même si la donnée utilisée est chiffrée, la preuve fournit une déclaration à propos de cette donnée, déclaration qui ne peut être falsifiée.
Ceci crée un nouveau champ des possibles pour les applications anonymes. La technologie est mature, disponible pour être utilisée et appliquée.
On pourrait penser que l’utilisation de ZK dégrade les performances, mais ce n’est pas le cas. Il est plus rapide de vérifier une preuve ZK que d’effectuer un calcul non-ZK pour obtenir le même résultat à partir des données non chiffrées. Et quelle que soit la taille des données en entrée, la preuve est toujours de taille constante.
Par exemple, il est possible de comprimer une blockchain toute entière dans une preuve ZK. Au lieu de télécharger 300 Go de données lors de la synchronisation initiale du réseau, il suffit de télécharger une preuve de 22 Ko confirmant que l’état actuel est cohérent avec la chaine des transactions depuis le début ! Il y a déjà des projets offrant cette possibilité. Cette propriété de ZK est appelée concision.
Voici un programme tout simple :
def foo(s, x, y):
if s:
return x * y
else:
return x + y
Posons qu’Alice calcule
z = foo(True, 4, 110)
. Pour prouver que z est calculé de façon correcte, Alice donne à Bob les valeurs de
z, s, x, y
, puis Bob exécute la fonction pour vérifier qu’il obtient le même résultat qu’Alice. Ce n’est pas anonyme, puisque Bob peut voir les valeurs en entrée de la fonction. A la place, Alice peut utiliser une preuve ZK qui montre que la fonction a été correctement calculée, sans révéler les valeurs en entrée.
En utilisant cette technique, nous pouvons mettre en place des marchés financiers complètement furtifs : un réseau économique décentralisé et mondial, opérant de façon totalement anonyme.
ZK ouvre des possibilités inédites aux développeurs. C’est aussi une architecture computationnelle différent du modèle Von Neumann qui nous est familier. Certaines opérations sont plus adaptées, d’autres plus compliquées à réaliser. Il y a encore beaucoup à faire pour améliorer l’outillage autour des ZK, comme les compilateurs qui sont encore très primitifs.
Mais il s’agit du premier pas vers un nouveau modèle économique basé sur la technologie et non sur l’exploitation des utilisateurs.
DarkFi
DarkFi est une fondation technique multi-chaines pour les applications et les smart contracts anonymes.
Vous pouvez accéder au code ici :
DarkFi est un environnement incluant un langage pour écrire des smart contracts à divulgation nulle de connaissance. La recherche en la matière en est à ses débuts, mais nous avons déjà un
testnet (réseau de test) opérationnel.
ZK déverrouille un nouvel espace de conception d’applications anonymes. Auparavant, si vous vouliez créer une application anonyme, il fallait tenter de combiner plusieurs approches cryptographiques existantes. Le résultat pouvait s’avérer lent, ou même impraticable. Avec ZK, nous disposons d’une approche cryptographique générique que tout programmeur peut utiliser pour créer des applications anonymes.
Nous pouvons créer des services anonymes : les utilisateurs interagissent avec des DAO et des marchés en présentant des preuves cryptographiques de leurs qualifications, sans pour autant révéler leur identité.
Voici un exemple d'un contrat intelligent qui
mint un
credential:
Nous avons notre propre chat IRC anonyme:
Un meeting pour les développeurs est organisé chaque lundi à 16:00 CET sur le channel
#dev
.
Nous sommes plus que des créateurs d’outils. Nous construisons des applications et soutenons les autres équipes qui développent les leurs sur DarkFi. Nous accueillons chacun dans ce voyage vers un monde nouveau.
Que l’obscurité soit
Sous le masque, il y a plus qu’un visage. Sous le masque, il y a une idée. Et les idées sont indestructibles.
V
Chacun peut sentir qu’un événement économique ou politique majeur va survenir dans les années qui viennent. Chacun est profondément insatisfait de la domination exercée par les monopoles du pouvoir et du capital.
Quel est le prochain modèle qui devrait résoudre cette situation ? Voici la réponse :
Nous ne devrions pas penser en termes de modèle ou de système. Les êtres humains ne sont pas des objets au sein d’un modèle mathématique. C’est ce mode de pensée qui nous a mis dans cette situation en premier lieu.
De quel mode de pensée avons-nous besoin ?
Que se passe-t-il autour de nous ? Que font les gens ? Quels problèmes affrontent-ils ? Où est le vrai, le beau et le bien ? Comment stimuler les aspects de l’humanité et de la nature que nous voulons voir croître ?
Par chance, nous disposons d’une contre-économie
agoriste, qui n’est pas une simple philosophie mais un puissant agent de changement. Exercez ce pouvoir, faites bouger les choses.
Les régulateurs sont déjà après nous. Ils nous voient comme des gamins avec des vêtements trop grands. Ils veulent nous remettre à notre place, nous réduire au silence, ou nous gronder parce que nous faisons trop de bruit. Qui sont ces gens et d’où viennent-ils ? Dans leurs cages dorées, ils n’auraient jamais pris le risque de parier sur Bitcoin en 2010. Pourtant, ils se considèrent socialement au sommet, et pensent qu’ils doivent s’assurer que les choses sont faites selon leur conception.
Le narratif crypto est aujourd’hui dominé par les préoccupations d’une classe privilégiée : GameFi, ArtFi, SocialMediaFi – le business des célébrités et des distractions.
Mais il suffit de noter ce que les monopoles du pouvoir et du capital cherchent à contrôler et interdire pour comprendre les facteurs clés de libération de la nation démocratique.
Ils s’apprêtent à réglementer ce qui fait l’essence de la crypto, comme l’envoi direct de crypto-actifs de personne à personne sur la planète. Ou comme la formation d’organisations auto-gouvernées. Tout ce qui menace les systèmes monopolistiques de capital et de pouvoir.
Le monde crypto se scindera en deux. La RegFi (Regulated Finance) sera inutilisable parce que verrouillée, sans possibilité de remettre en cause le statu quo. L’autre côté sera le DarkFi underground. Il aura des griffes et des dents.
DarkFi n’est pas un projet ni une startup. Nous sommes une communauté et un mouvement.
La contre-économie nous donne des outils pour édifier des communautés libres.
La crypto-anarchie est la tactique d’emploi de la cryptographie au bénéfice de la contre-économie.
Les technologies de protection des données personnelles s’imposent et sont désormais inarrêtables.
Combinez tout ceci et vous obtenez : DarkFi.
L’opacité s’étend sur le monde numérique. Elle ne peut être stoppée, ses avantages sont trop grands. Les potentialités latentes de l’humanité qui ont été réprimées pourront enfin s’exprimer. Nous détenons un grand pouvoir qui doit être utilisé avec respect.
Souvenez-vous que chaque révolution technologique dans l’histoire a fait face à des opposants rétrogrades, cherchant à faire rentrer le génie dans sa bouteille. Ils sont toujours trainés dans le futur contre leur gré, inexorablement.
Il ne s’agit pas ici de juger ou de condamner. Seulement de reconnaître la réalité.
Qu’on le veuille ou non, le futur sera agoriste.
Que l’obscurité soit.